Gaël n’a jamais été un homme particulièrement heureux, il a pensé un jour avoir trouvé le bonheur, lorsque Marie de Berry l’a prit sous son aile et lui a fait connaître l’amour.
Connaître l’amour… il ne l’a pourtant encore jamais touchée. Et faire ce genre de demande serait un crime de lèse majesté !

Il a cru longtemps et croit encore qu’auprès d’elle est le seul endroit où il pourrait être heureux ! Si seulement il savait ce qu’elle attend de lui !
Mais il ne sait pas, du coup, tout ce qu’il fait lui déplaît, il essaye, encore et toujours, toutes ses tentatives se soldent par un cuisant échec… Cuisant, oui, comme les coups qu’il reçoit en punition.

Si seulement elle lui disait ce qu’elle attend vraiment de lui, il le ferait, et tout de suite, il se jetterait à corps perdu dans tout ce qu’elle pourrait lui demander, pour lui plaire.

Tout ce qu’il sait, c’est que ce qu’il fait, il le fait mal, peut-être qu’elle ne l’aime pas ? Pourquoi le garde-t-elle alors ? Pour lui faire du mal ? C’est ça qu’elle attend de lui ?

Et le sang… une fois par mois a-t-elle dit… pas plus !
Sauf… s’il agit bien, mais il n’agit jamais bien… Il y a trop à faire et pas assez de temps. S’il osait lui demander de partir de nuit, accomplir certaines tâches, mais ce serait aussi ne pas la voir pendant ce temps là…

Pourtant, il doit y avoir un moyen de la satisfaire, si seulement il savait… s’il savait ce qu’elle attend de lui !

Autrefois, Gaël avait un nom, il se souvient qu’il en avait un, qu’il y avait une autre vie avant, il ne sait plus vraiment laquelle, cette vie là n’était pas heureuse, peut-être était-ce tout de même mieux ? Mais s’il l’avait vécue, il serait déjà mort… n’est-ce pas ?!