Monde des Ténèbres : Paris
Sylvain Lucas
Soumis et fier de l'être
Description:
- Age goule : 0 an
- Age réel : 34 ans
- Age apparent : 34 ans
- Date de naissance : 26 janvier 1977
- Poids : 70kg
- Taille : 1m78
- Apparence : Brun aux yeux bruns
Contacts :
- Maîtresse : Caprice Lecomte
- Collègue : José Estevez
- Rival : Raphaël Lasserre
- Meilleur ami et associé : Sébastien Guillon
- Entreprise : Cyclon’Art
Bio:
Avant
J’ai vécu une enfance heureuse aux côtés de ma mère, qui faisait de son mieux pour assumer le rôle des deux parents, mon père étant parti alors qu’il l’avait mise enceinte… de moi.
Elle ne me l’a pourtant jamais reproché, elle n’a pas non plus voulu que je le remplace, ni même le remplacer tout court.
Elle assumait très bien les deux rôles, en étant à la fois ferme et aimante, m’apportant des bases stables et une éducation stricte.
J’étais un jeune garçon plutôt équilibré, bien que je me sente à part.
J’ai aussi toujours aimé le dessin, en traçant les contours du monde, il devenait mien.
C’est d’ailleurs lors de mes études, entouré de garçons, que je me suis réellement prit de passion pour l’art et le dessin. Sortant de l’enfance, mes gribouillis commençaient à ressembler à des œuvres plus complexes.
C’est à ce même moment que je me suis prit d’affection pour les femmes… pour une femme… professeur d’art, elle me donnait de temps à autres quelques cours particuliers.
Seuls à seuls, son corps se profilait sous sa blouse ample et ses bottes de cuir noir “à la cavalière”.
C’est le souvenir le plus mémorable que j’aie de mes années d’études, elle, se penchant sur moi, me frôlant le dos ou la main, pour me montrer comment réaliser tel ou tel croquis.
Je faisais des envieux, il faut dire qu’elle était très belle, alors que nous touchions à peine à l’adolescence.
Lorsque j’ai changé d’endroit pour entreprendre des études de graphisme, je me suis rendu compte que ces moments intimes me manquaient, alors que je ne savais pas encore réellement ce que pouvaient être des “moments intimes”.
Mais j’étais à présent dans une école plus “mixte” où je pouvais côtoyer plus souvent l’autre sexe.
Je me débrouillais toujours très bien dans l’enseignement, il faut dire… que ce qui m’attirait dans ce domaine étaient les affiches de cinéma, ces grandes dames qui ornaient l’entrée des salles de leur imposante stature, annonçant la sortie d’un nouveau film.
Et ce manque que je ressentait, de ma professeur d’art, j’ai tenté assez tôt de le combler, ayant quelques aventures avec les demoiselles de ma classe ou de l’école. Mais toutes me laissaient sur ma faim, il me manquait un certain piquant, certaines émotions brûlantes voulaient s’allumer en moi sans en trouver le déclencheur. Je n’étais pas mauvais pour autant, simplement… peu passionné.
C’est dans un bar que je l’ai rencontrée, Maîtresse Marion. Je ne connaissais ni n’essayais à cette époque d’aller vers ce milieu. Je la trouvais simplement très belle, assez jeune, tout de même plus âgée que moi, elle avait cet air autain et détaché qui me repoussait et m’attirait à la fois.
Elle a été mon premier amour, la première à éveiller en moi une grande passion.
Et pourtant, les choses n’étaient pas faciles !
C’est peut-être justement celà qui m’a plu. Qu’il faille se battre pour elle, que rien ne soit totalement gagné. J’aurais été prêt à tout pour continuer à lui plaire, toujours.
J’étais jeune à l’époque et “prêt à tout” n’est pas tant que celà sous les coups de fouet et les humiliations.
Je me rebellais, souvent, trop souvent. Si bien qu’un jour elle décida qu’elle ne voulait plus de moi, j’étais “trop fatiguant”.
J’ai passé un certain temps seul, à réfléchir, à la maudire, à me poser mille questions sur qui j’étais, pourquoi ces choses-là m’avaient plu, est-ce que j’étais anormal ?
C’est en feuilletant les petites annonces que j’ai pu mettre un mot sur qui j’étais, masochiste puis, en fait, soumis. Très péjoratif, je ne me sentais pas comme une “lavette”, je savais, j’avais vécu dans ce monde particulier, il demandait de la force, beaucoup d’endurance physique et mentale, je n’étais pas “juste” quelqu’un qui se laissait faire.
J’ai pu par la suite discuter avec d’autres soumis et quelques Maîtresses, j’en ai d’ailleurs connu quelques unes plus intimement. Et dans ce monde-là les choses n’ont pas la même signification, je m’en suis vite rendu compte, beaucoup avaient la même vision que moi et surtout cette adoration de la Femme, ce qui nous faisait brûler de l’intérieur, ce qui nous rendait hommes, ce qui nous donnait ce désir de repousser nos limites pour une femme qui le méritait.
Mais… en attendant, je ne trouvais pas mon élue, j’en ai aimé, adoré quelques unes, je les désirais, mais je n’avais pas besoin d’elles. Tout le jeu est là, ressentir ce besoin, cette addiction, sans cela, ce ne sont jamais que des passions assouvies. L’on peut dire que c’est déjà bien, mais pas assez pour un perfectionniste comme moi.
Je ne me suis pas cantonné à l’aspect “sexué” de ma vie, du dessin je suis passé au graphisme, du graphisme aux nouvelles technologies et enfin à l’infographisme, ainsi qu’au webdesign. Je créais mes propres mondes, sur papier, sur toile et bien d’autres. Avec mon meilleur ami de l’époque (qui ne connaît pas mes penchants), nous avons monté notre petite entreprise et nous sommes installés aux abords de Paris.
En habitant en pleine capitale, j’ai pu y découvrir également ses vices, et avec les quelques connaissances que j’avais, j’ai eu quelques entrées dans des clubs assez “select”, certains carrément s/m, d’autres encore plus particuliers, exclusivement D/s et surtout… des clubs à Dominante féminine.
Caprice
C’est dans un de ces clubs que j’ai rencontré Maîtresse Caprice pour la première fois.
Elle irradiait de beauté et de puissance plus que nulle autre et avait également l’air de s’ennuyer profondément, jettant quelques regards autains sur les personnes présentes.
Je n’osais même pas m’avancer et restais dans un angle pour la voir, bien que j’aie eu tout à la fois envie qu’elle me regarde.
Je l’ai apperçue trois fois, elle avait toujours cet air, presque morose tout en regardant ou discutant avec quelques participants.
Je me suis décidé à lui écrire lorsqu’après une “séance” avec un homme qu’elle avait choisi, elle ressortit seule, l’air déçue, j’ai bien cru qu’elle abandonnait et qu’elle ne reviendrait plus jamais.
J’en ai eu tellement peur que je n’ai pas dormi deux nuits de suite avant de lui écrire.
Heureusement, je m’étais renseigné précédemment et j’avais donc son adresse.
J’ai déposé cette lettre à laquelle j’avais pensé et repensé, en personne, chez elle.
Je devais certainement beaucoup l’idéaliser à l’époque, et ce que l’on disait d’elle pouvait parfois faire froid dans le dos, surtout qu’elle n’avait, d’après ce que l’on dit, jamais porté son dévolu sur personne.
Mais un soir, après plusieurs journées d’angoisse (je n’étais même pas sûr que l’on m’aie donné la bonne adresse et il ne figurait sur la boîte aux lettres que “C. Lecomte”), j’ai reçu un appel, elle m’invitait chez elle quelques jours plus tard.
L’on peut dire que la première rencontre ne fut pas une franche réussite, venu plus tôt que prévu, elle m’a fait patienter avant de me dire de venir le lendemain “à l’heure, cette fois”.
Mais après une semaine éprouvante, elle a fini par m’accepter à ses côtés.
Je supposais qu’elle avait été souvent déçue, qu’elle voulait ne pas se tromper et donc me tester.
Elle n’en a jamais parlé.
L’année qui suivit nétait pas forcément moins éprouvante, la différence étant que je la sentais proche de moi, toujours là, attentive, elle ne laissait rien passer. Heureusement, j’avais déjà été éprouvé, j’étais moins “fatiguant” que pendant ma jeunesse.
Je faisais pourtant un nombre incalculable d’erreurs, bien que je fasse de mon mieux, elle ne cessait de m’en demander plus, toujours plus.
Et si je tentais de me rebeller, j’en étais puni doublement.
A partir de la deuxième année, elle avait réussi à dompter certains de mes penchants, je sentais qu’elle m’avait modelé en quelque sorte, comme un homme d’argile, tentant de prendre au mieux les formes désirées par l’artiste.
Je l’adorais et même, j’en étais arrivé à l’aimer.
Je me sentais redevable de tout l’égard qu’elle m’accordait et tentais de lui rendre par toutes sortes de petites attentions.
Au bout de la troisième année, celle qui était devenue ma Déesse, mon élue, m’a accordé un cadeau.
Un cadeau magnifique et délicieux qui m’a rendu encore plus dépendant d’elle.
Je ne rêvais plus que d’elle et de ce qu’elle m’avait donné, espérant en obtenir davantage mais sans jamais avoir l’audace de le demander.
Son sang avait un goût indescriptible, c’était la meilleure des boissons, la plus douce des nourritures. Je connaissais pourtant le goût du sang, je m’étais déjà blessé, et par réflexe mit la coupure en bouche. Le sien était différent, vraiment différent. Ce qui ne m’a pas empêché de tenter de goûter le mien plusieurs fois, au cas où la magie de cet instant puisse m’apparaître à nouveau.
A peu près un an plus tard, au cours de la quatrième année, elle m’offrit à nouveau son présent, un cadeau plus profond encore, qui scellait un peu plus mon affection grandissante pour elle.
J’avais le sentiment qu’elle se donnait pleinement à moi, c’est bien elle que je goûtais, elle que je sentais s’épanouir dans ma bouche et dans mes veines.
Elle me gratifia par la suite de son don, un don qui me permettrait de la suivre dans les recoins sombres où elle se rendait habituellement, seule et fière comme elle peut l’être.
Elle m’assura qu’elle n’aurait pas besoin de moi, ni pour la protéger, ni pour lui tenir compagnie.
Il lui plaisait simplement de me savoir prêt à la servir en tout.
C’est à ce moment qu’elle m’a expliqué, qu’elle m’a tout expliqué, ce qu’elle était, ce que j’étais, comment était son monde et ses règles.
Je me doutais bien que quelque chose d’étrange s’était passé, elle-même, depuis le début, dégageait une aura d’étrangeté depuis la première fois où je l’avais rencontrée.
Et nos rendez-vous qui ne se passaient que de nuit…
Mais, lorsque l’on est inconscient, lorsque l’on a pas encore ouvert les yeux sur ce que cache notre réalité, pourquoi arriverions-nous plus tôt à ce genre de constatation ?
Je savais à présente que je n’étais pas seul, pas seul à être un “Vinculum” comme ils les appellent, accro au sang, mais surtout à elle.
Mais je l’étais déjà avant de le découvrir, avant même qu’elle ne me donne de son précieux sang, avant qu’elle ne partage sa vie, son essence avec moi.
Je ne le regrette pas, je ne regrette rien, bien que parfois, lorsque je suis seul en plein jour, très loin de tout ça, je me demande si tout est réel et si le lien qui nous unit ne fait partie uniquement que de leur magie.
Pourtant, je l’aime, je l’aimais déjà, bien avant…
Et ainsi, je l’ai suivie, faisant de mon mieux pour l’assister et lui montrer tout le respect qui lui était dû.
Elle finit tout de même par prendre un autre esclave, il ne la méritait pas, je sais pourtant les choix de ma Dame justes mais celui-ci ne faisait que lui causer des soucis, alors qu’elle avait déjà tant de choses pour lesquelles se préoccuper.
Elle prenait tout de même le temps de m’assurer que j’étais unique et que je lui appartenais à elle seule, qu’il n’y avait que moi qui lui appartenait tant. Je n’aurais pas pu lui en vouloir.
J’ai tout de même pu admirer la manoeuvre de ma Dame lorsque je l’ai comprise, elle voulait montrer à cette autre femme qu’elle avait également un potentiel dominant, celle-là m’inspire assez peu confiance, mais je ne saurais que donner raison à Maîtresse de lui apporter ce genre de chose.
Le nouveau a eu une fin attroce, et malgré un attachement tout relatif pour un esclave qu’elle formait à peine, j’ai vu dans le regard de ma Dame le dégoût que ce spectacle lui inspirait.
Aucun choc ne peut être aussi brutal qu’un lien pareil qui se brise, il est si puissant…
Je pense même, qu’à cet instant elle a songé à moi. Jamais je ne pourrais lui infliger une telle souffrance.
Suite à cette perte, elle trouva judicieux de me renforcer, je sais à quel point elle veut me garder, je l’ai toujours su, je ne pouvais pas en douter.
Maintenant qu’elle m’a offert l’immortalité, je pourrai rester auprès d’elle toutes les nuits, pour toujours…
Le jour
Ce matin, j’ai rêvé d’Elle. Elle m’avait prit par la main et emmené dans le lit…
Oh seigneur, je ne devrais pas avoir de pensées si malsaines ! Ce n’est pas ce qu’elle désire, mais c’était si délicieux…
J’ai ouvert les yeux et Elle était là, pendant mon sommeil, j’ai dû approcher mon corps de ses bras nus.
La journée commence, je me lève, une douche, les habits enfilés à la va-vite, un dernier au revoir « Je ne serai pas long, à ce soir. » et je cours prendre le métro.
Toujours la même chose, de jour, j’arrive dans les bureaux, salue les employés et regarde son portrait.
Vais-je continuer à lui plaire ? Va-t-elle me redonner de son précieux sang ? Est-ce qu’elle m’emmènerait, par la main, dans sa chambre ?
Les heures s’écoulent, je n’avance pas.
Le jour, tout passe trop lentement, alors que la nuit est trop courte.
18h il est temps que j’y aille. Ranger les dossiers, je ne les ai pas encore regardés.
Le métro, encore, je rentre vite.
« Maîtresse, je suis rentré ! » Pas de réponse, j’ai l’habitude.
J’entre dans la chambre, Elle y est toujours. Plus qu’une heure ou deux…
Je prépare le repas, toujours pour deux, je ne sais pas pourquoi.
La télévision, de mauvaises nouvelles, le monde tourne toujours, sans savoir.
Service du soir. Nouvelle douche, changement d’habits, aucun pli, tout est parfait. J’ai mit le parfum qu’Elle préfère, va-t-Elle le remarquer ?
20h Je suis dans la chambre. « Réveillez-vous, je vous en prie, ne me laissez pas seul. Je… je vous aime ! Ne me laissez pas… » J’attends mais Elle ne bouge pas, comment savoir si Elle est morte ou juste endormie ?
21h Je caresse son visage pour l’éveiller, la tension est trop forte, il faut qu’Elle ouvre les yeux !
Oui ! Ça y est ! Elle bouge, me repousse doucement.
« Sylvain, vas me chercher mes affaires. »
« Oui, Maîtresse. »
Voilà comment ma nouvelle vie commence, chaque nuit.
Le jour, tout passe trop lentement, la nuit, elle, est bien trop courte.
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Ce que Guillaume de Larsemois pense de lui :
SA faiblesse, SON talon d’Achille… j’ai souvent voulu ta destruction pour aiguiser cet outil Caprice mais vu ses récentes envies de prendre le contrôle je vais plutôt t’utiliser pour la remettre à sa place! Malgré cela… je caresse le plaisir d’être présent le jour où elle te tuera… ce sera très émouvant!
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Ce que Caprice Lecomte pense de lui :
Une de mes faiblesses ? Peuh ! Ceux qui pensent ceci me connaissent si mal… Un lien tel que le nôtre est si fort, mais j’en ai connu bien d’autres. Ils me pensent faible mon bon Sylvain, face à ce qui nous unit, ils te pensent faible également. AhAhAh ! Qu’ils sont sots !
Que dire de toi ? Tu es si sage, si obéissant, tu ne m’appartiens pas encore au point où je le désire, mais cela ne saurait tarder. Donnes-moi ta vie, donnes-moi ton âme, sois un jouet entre mes mains et goûte avec moi à la quintescence du monde.
Un comportement intolérable, inacceptable ! Une trahison à laquelle je ne m’attendais pas, je ne saurais exprimer la hauteur de ma déception à ton sujet ! Tout chose a un prix, Sylvain, et pour une telle offense, crois moi, il sera on ne peut plus élevé !
Et si tu n’as pas la force de l’accepter, je devrai, ma foi, et bien malgré moi, me dire que Quentin avait raison…
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Ce que Désirée Lacour pense de lui :
Si la fidélité rend comme… ça je ne veux vraiment pas être fidèle ! Et oser me menacer ?! Tu ne sais pas à qui tu te frotte !